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Lac de Garde, Vérone
& le Sud-Tyrol
NOVEMBRE 2019
Pour ce voyage, malgré la simplicité de dire « Je vais en Italie », nous n’avons pas choisi les conditions les plus faciles. D’abord, partir en novembre ne garantit pas une des météos les plus sages et partir dans une partie du Sud-Tyrol inexistante des guides de voyages (c’est-à-dire, pas les Dolomites) nous amène vers plus d’inattendu. Tant mieux ! Nous avons découvert une Italie comme peu de touristes peuvent la voir, une face B qui ne manque pas de charme. Allons-y !
602 km en 5 jours avec Xavier et Hélène
photos
Aux aurores, nous voici à Brescia. Arrivant directement de Paris en train de nuit (le fameux Thello), Brescia fut pour nous la première étape. Très pratique pour rejoindre le lac de Garde en bus, nous avons pris le temps de la découvrir.
Un centre-ville important nous attendait, avec ses deux duomos, les cathédrales italiennes, l’un roman, le second, baroque à souhait. Du reste de la ville, le château permet d’en admirer l’ensemble (avec un côté brouillardeux), on découvre également de beaux restes antiques, et bien sûr, nous sommes en Italie, une palanquée d’églises.
Connu parmi le trio de lacs qui font la réputation de l’Italie (avec Côme et le Majeur), le lac de Garde est l’un des plus grands d’Italie. Véritable cuvette à garder la pluie pour lui, sa rive sud donne sur une plaine, alors que la rive nord s’étend, de plus en plus étroite, vers les Alpes italiennes. Partons pour une visite de la rive sud !
Notre premier contact visuel avec le lac. Salò est une petite ville en corniche du lac. Deux rues parallèles à l’eau composent sa vieille ville, dévoilant un bord de lac des plus charmants.
Ici, ce fut le déluge. Desenzano est connue pour ces petites rues pittoresques et son port tout mignon. Nous, on aura surtout vu de l’eau. Mais un peu le reste aussi 😉
Péninsule au milieu du lac, Sirmione est un village qui est fait pour les vacances : pas de voitures dans ses rues très propres et très bien entretenues, on sent les vacances aisées en ce lieu.
Le point de vue sur le lac est imprenable, à 360°, les montagnes se dévoilant à travers les nuages et la lumière.
« Deux anciennes maisons réputées d’égale dignité dans la belle Verone, où se place notre scène »
Nous y sommes ! Ville romantique, Vérone vit se dérouler le drame qui lia Roméo à Juliette. Dans un bras de l’Adige, rivière que nous ne quitterons plus de notre voyage jusqu’à sa source, cette ville est riche d’une histoire qui remonte à plus de 2000 ans. D’abord, ses arènes romaines, et puis ses multiples églises qui parsèment son centre-ville.
Verone by night offre une illumination et des zones d’ombre qui font tout son charme. Sans oublier les spécialités culinaires italiennes !
Partons des arènes pour atteindre l’Eglise San Fermo Maggiore, église franciscaine sur deux niveaux. Le niveau inférieur date des Xeme et XIeme siècles.
Le niveau supérieur a pour particularité d’avoir un plafond en bois d’origine, et peint.
De la Via di Cappello, on accède à ce qui est censé être le balcon de Juliette. La balade nous amène sur la Piazza Erbe, l’une des plus belles de Vérone, avec son marché. Puis une soixantaine de mètres plus haut, depuis la Tour des Lamberti, la vue sur la ville est à 360°.
Place fermée, bordée de majestieux palais d’époques différentes, la Piazza dei Seignori ne laisse pas indifférent. Dante y veille depuis son centre. Des palais à arcades, médiévaux ou vénitien composent son tour d’horizon.
Sant’Anastasia est l’église des Dominicains de Vérone, reconnaissable à la couleur de son pavement.
Puis, le Duomo, la cathédrale de Vérone, qui se constitue d’un ensemble de 3 églises : une première, dédiés au baptistère, très ancienne. La seconde, qui fut construite sur une ancienne église antique, dont on peut encore voir les mosaïques. Enfin, l’église principale, baroque, impressionnante, intégralement peinte.
Traversons l’Adige par le Ponte Pietro, le plus vieux pont de Vérone, pour atteindre le Castel San Pietro qui domine la ville au nord. De là, le vieux centre de Vérone s’embrasse d’une seule vue. On découvre également la Veronetta, faubourg de Vérone, de l’autre coté de l’Adige, ainsi que des fortifications médiévales de la ville.
Impressionnant château « vieux », en brique rouge. Le plus impressionnant reste son pont fortifié sur l’Adige, véritable verrou pour rentrer dans la ville.
Datant du premier siècle après JC, les Arènes de Vérone sont très bien conservées, rares sont celles qui se portent aussi bien à son époque. Aujourd’hui, elles servent toujours à divertir le peuple, hébergeant de nombreux spectacles pendant l’été. Show must go on !
Dernière étape de notre visite à Vérone, San Zeno, un peu à l’écart de la ville vaut le détour.
D’abord, pour ses portes en bronze sculptées du XIeme siècle, véritables témoignages d’une époque, avec sa représentation des hommes et des histoires.
Ensuite, parce que c’est une église à trois niveaux. La nef, au niveau du sol, une crypte dans l’entresol et enfin, un chœur en mezzanine.
N’oublions pas le cloître qui borde cette basilique et son campanile.
Bienvenue dans le Sud-Tyrol. Ici, oubliez les clichés de l’Italie ! Région autonome depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, italienne depuis seulement 1919, le Sud-Tyrol parle allemand et l’architecture est d’inspiration autrichienne. Un vrai mélange des genres qui fait presque oublier dans quel pays on est.
La capitale de cette région est Bolzano, ou Bozen en allemand. Dès notre sortie du train, le changement se fait sentir. On est désormais dans la montagne. Les rues sont étroites, souvent bordées d’arcades pour les jours de neige.
Continuons notre avancée dans le Sud-Tyrol, en suivant le cour de l’Adige. Merano, ou Meran en allemand, est une ville… thermale ! Pourtant, aucune rivière ne permet de faire du thermalisme. Mais un maire de la fin du XIXeme siècle a eu la bonne idée de faire du thermalisme avec du raisin et du petit lait. Depuis Merano se targue d’avoir accueilli l’impératrice Sissi pendant deux cures, et a développé son économie autour de cette activité avec un style très XIXème.
De Merano, continuons la remontée de l’Adige par le Vallée Venosta. Vallée riche de ses cultures de pommes, dûe à la douceur de son climat, elle remonte progressivement jusqu’aux 1500m de son col qui la sépare de l’Autriche, et d’où l’Adige prend sa source.
De Merano, on prend le train pour remonter la vallée quasiment jusqu’à sa fin, à Malles Venosta, ou Mals en allemand. C’est là que nous nous sommes basés pour les deux jours et demi que nous passons dans la vallée.
En remontant la vallée, nous atteignons le lac de Resia, source de l’Adige, le second fleuve le plus long d’Italie après le Pô. Ce lac a la particularité d’avoir été un lac naturel aménagé via un barrage, submergeant une église, laissant son clocher dépasser.
Juste en dessous de Malles Venosta, Glorenza est une cité fortifiée qui a une existante attestée depuis le XIeme siecle. C’est la seule ville qui dispose encore de ses murs dans la vallée.
Ce village se distingue par son château, qui domine les habitations et le reste de la vallée.
Retour autour de ce lac fascinant, mais avec du soleil cette fois. Pour ce jour 2, nous sommes partis du col du Resia qui fait la démarcation avec l’Autriche, pour aller ensuite jusqu’à l’église submergée. Le spectacle offert par la montagne, les nuages, l’eau et les couleurs d’automne et la neige fut splendide.
Depuis Paris, tous les trajets effectués en train ou en bus.
soit
ce que la Terre peut supporter par personne par an pour stopper l’accroissement de l’effet de serre.
Source de calcul : carbonfootprint.com
Magnifique reportage. De belles photos dont 3 très remarquables